OUVERTURES...

Des portes qui s’ouvrent… Et des passerelles qui s’envolent…

La poésie au rendez-vous du théâtre.

C’est peut-être à cela qu’on rêve au Théâtre de la Grange, quand on décide d’y accueillir trois nouvelles compagnies (Le Paradoxe, Il Teatrino, La Carpe) à côté des trois déjà en résidence (Cri, Étoile Grise, Lemur Kata Cie) et des ateliers existants ; quand on y revendique la construction de passerelles entre amateurs et professionnels, avec la volonté de les développer en les renforçant au cours de la saison 2012-2013 ; quand on réfléchit à la façon d’articuler le travail des compagnies et des ateliers de la Grange autour des compagnies invitées (Les Indiscrets, l’Agit) ; quand on s’emploie à développer des activités en relation avec le quartier : École, Foyer logement…

Et comme le goût de la poésie n’exclut pas celui des nourritures terrestres, on y viendra même, tous les deux mois, déguster des soupes en écoutant des lectures. Un vrai bouillon de lecture ! Ne peut-on pas voir, dans cette initiative, une autre forme de passerelle qui laisse toutes ses chances à la convivialité ?

Le Théâtre de la Grange, avec la centaine de personnes qui fréquentent ses compagnies et ses ateliers, reste ainsi ce qu’il est depuis sa création : un lieu exceptionnel pour la pratique amateur. Et cela, grâce aux soutiens de la ville de Brive, de la DRAC, du Conseil général sans oublier la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations.

À sa manière, le Théâtre de la Grange n’exprime-t-il pas l’ambition d’Eluard : « Ouvrir vraiment à l’homme une porte plus grande » ? Continuité dans l’ouverture… Ouverture dans la continuité… Tentative pour créer cette « continuité par dessus les abîmes », que Rainer Maria Rilke voit dans la poésie de Supervielle. Avec l’espoir de mériter, peut-être, l’éloge qu’il lui adresse : « Vous êtes un grand constructeur de ponts dans l’espace. »

On peut rêver, non ?

Pour le Théâtre de la Grange : Michèle et Robert Birou